Carapace, protection, lieu sacré du féminin et cicatrices

Au cours des dernières années, mes recherches plastiques ont porté essentiellement sur les empreintes qui témoignent de la trace de notre existence, tant sur le corps que sur le territoire.

Ayant grandi à Hearst, je me rattache fortement à ces paysages nordiques. Mes expériences de chasse et de trappe dans le nord de l’Ontario influencent fortement mon parcours esthétique. Ces expériences marquantes vécues jusqu’à l’âge de 13 ans ensauvagent mes pièces. Très jeune, la rencontre de l’infini sur une terre aride fut à la fois le décor et la source de ma compréhension du monde. Cette immensité dans laquelle je me trouvais me permettait un recul majeur avec mon existence.

C’est avec poésie que je travaille sur l’intime, les apparences, et la pérennité du vivant.

La cumulation des dimensions féministe, rurale et maternelle est au cœur de mon identité artistique. Les actualités ravivent sans cesse ma sensibilité aux injustices que l’on vit étant femme. Ce vécu se répercute sur ma pratique par l’utilisation de corps féminins et de l’iconographie charnelle par les couleurs et la texture des pièces de céramique et le propos autour de la condition de la femme et les droits humains.

Exposition à la Maison des Arts et de la culture de Brompton

Exposition à la Galerie d'Art Sutton

Ce projet est rendu possible grace au Conseil des arts et lettres du Québec

Presse

Avec ses créations céramiques et ses photographies, Amélie Pomerleau explore l’univers de la femme. Elle expose ses dernières œuvres, empreintes de classicisme tout en étant clairement contemporaines, à la galerie Arts Sutton, dans les Cantons de l’Est, sous le titre En territoires féminins. Ses sculptures, notamment, sont impressionnantes et sensuelles, associant de belle façon la patine minérale à la grâce du corps.

Texte provenant de La Presse+

Crédit photo : Marianne Deschênes
Crédit photo pour la vue générale de l'exposition : Yves Harnois